Sidaction 2019 – c’est toute l’année qu’il faut lutter !

Sidaction 2019 – c’est toute l’année qu’il faut lutter !

35 millions, c’est le nombre de personnes touchées par le VIH dans le monde. Malgré les avancées remarquables des recherches médicales, le nombre d’infections par le VIH reste encore trop élevé, avec chaque année 6000 nouvelles personnes en France qui découvrent leur séropositivité.

Il reste urgent de non seulement faire un don pour soutenir la lutte contre le SIDA, mais aussi de sensibiliser et informer les gens de cette infection qui est encore à l’origine de beaucoup de fausses idées reçues. C’est pourquoi cette année, Sidaction 2019 a tenu sa 25 ème édition. Mais le Sida, c’est toute l’année qu’il faut en parler !

 

Qu’est-ce que le SIDA ?


Définition du VIH


Encore aujourd’hui, nombreuses sont les personnes qui confondent la notion de VIH avec celle du SIDA. Pourtant être porteur du VIH ne signifie pas forcément être au stade de la maladie du SIDA, mais il peut être déclencheur du SIDA.

VIH signifie Virus de l’Immunodéficience Humaine. Quand une personne se trouve être infectée par le VIH, celui-ci va se mettre à attaquer progressivement certaines cellules de défenses immunitaires du corps, celles qui nous aident à nous défendre contre différents microbes. Ainsi être séro-positif au VIH, signifie être porteur du virus. Contrairement donc à la séropositivité au VIH qui signifie donc ne pas en être porteur.


Définition du SIDA


Le terme Sida désigne le Syndrome d’Immuno Deficience Acquise. Malheureusement, lorsqu’une personne est dite en stade Sida, c’est qu’elle est malade. La maladie du Sida ne survient uniquement que si nous avons été infecté par le virus du VIH et que ce dernier a détruit beaucoup de cellules de défenses immunitaires. L’organisme se retrouve plus faible à faire face à son rôle de défense, et d’autres maladies peuvent venir se greffer. La personne qui a la maladie du Sida est en effet sujette à d’autres infections qui peuvent paraîtres banales, comme une bronchite ou une grippe, mais qui vont devenir beaucoup plus difficiles à luter et traiter, et par conséquent devenir plus graves.

 

Comment se transmet le VIH ?


Le VIH se transmet par les liquides corporels : le sang, le sperme, les sécrétions vaginales et le lait maternel. Ces fluides corporels ne transmettent le VIH que s’ils sont au contact d’une zone qui le laisse entrer dans l’organisme, une muqueuse. La peau saine est imperméable au VIH.

Le virus est en quantité trop faible dans la salive, la sueur, les larmes, les vomissures ou l’urine pour être transmis.
Par contre, le sang, le sperme, le liquide séminal (liquide transparent qui s’écoule au début de l’érection), les sécrétions vaginales, le liquide rectal et le lait maternel peuvent transmettre le VIH.


Il existe trois modes de transmission du virus VIH :

1) Transmission par voies sexuelle : le VIH peut se transmettre lors de rapports sexuels non protégés par un préservatif ou par la PreP, que ce soit en cas de pénétration anale, vaginale, ou en cas de fellation, si il y a éjaculation bucale

2 ) Transmission par contact direct de sang : lors du partage de seringues et/ou d’autre matériel (coton, cuillère, garrot, eau,…) entre usagers de drogues par voie intraveineuse. Et lors d’une plaie accidentelle survenue, par piqûre ou par coupure provoquée par du matériel infecté, essentiellement chez les travailleurs de la santé (risque faible grâce aux ports de protections tels que les gants, etc).

3) Transmission pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement : il y a un risque de contamination de la mère séropositive à son enfant durant la grossesse (contamination par voie sanguine), l’accouchement (par voie sanguine et par les sécrétions vaginales) et l’allaitement (par le lait maternel) si il n’y a pas de traitement. Heureusement, aujourd’hui, grâce à un accompagnement médical adapté et la prise d’un traitement, les mères séropositives peuvent donner naissance à un enfant non porteur du VIH.

 

Quels sont les différents moyens de prévention?


Il existe différents moyens de prévention tels que : TasP, TPE, PrEP
Les traitements antirétroviraux ont pour objectif d’empêcher la transmission du VIH et d’éviter de nouvelles infections. Les traitements permettent aux personnes vivant avec le VIH de diminuer les effets du virus sur leur corps et d’augmenter leur qualité de vie. Mais les traitements sont aussi un moyen efficace pour empêcher la transmission du virus.

 

Le TasP : Traitement d’une personne séropositive comme Prévention


Aujourd’hui, il y a un consensus mondial pour affirmer que les traitements contre le VIH permettent de prévenir la
transmission du VIH lors de relations sexuelles.

En effet, les traitements empêchent le virus de se multiplier, bloquent son évolution et diminuent la charge virale, c’est-à-dire la quantité du virus dans le sang.

En prenant correctement son traitement, une personne séropositive peut réduire sa charge virale, au point qu’elle soit très faible : on dit alors que la charge virale est indétectable.

Elle ne transmet alors plus le VIH lors de relations sexuelles.

Une personne séropositive ayant une charge virale indétectable grâce à son traitement ne transmet pas le VIH par voie sexuelle.

Le traitement pour réduire la transmission de la mère vers l’enfant
Pour éviter la transmission du VIH, d’une femme séropositive à son enfant lors de la grossesse et de l’accouchement, les médecins s’assureront qu’elle prend régulièrement son traitement et mettront aussi le nouveau-né sous traitement pendant ses 6 premiers mois de vie.

 

Le TPE : Le Traitement Post Exposition après une prise de risque


Le Traitement Post Exposition (TPE), aussi appelé traitement d’urgence est donné à une personne séronégative après une prise de risque élevée pour éviter la transmission du virus. Le TPE doit être pris au plus vite après le risque. Après 48 heures il ne sera plus efficace.

Le TPE est une trithérapie d’un mois qui permet de stopper la multiplication du virus, et empêcher qu’il pénètre dans l’organisme. Le traitement est pris en charge par la sécurité sociale.

 

La PrEP : Le traitement préventif des personnes très exposées au VIH


La PrEP est prescrites est indiquée pour toute personne pensant etre vulnérable au VIH. 
La PrEP, comment ça se prend ? Il existe plusieurs façons de prendre la PrEP.

PrEP en continu : il s’agit de prendre 1 comprimé tous les jours à la même heure pendant une certaine période. La PrEP en continu est le seul modèle de prise pour les personne ayant des rapports vaginaux (PrEP efficace au bout de 7 jours dans ce cas là)
PrEP à la demande : il s’agit de prendre deux comprimés min 2h et max 24h avant le rapport sexuel  et puis de reprendre un comprimé le lendemain à la même heure et un deuxième 24h après. 

Avec l’utilisation de la PrEP, un suivi médical est proposé pour vérifier :

– qu’il n’y a pas de contamination au VIH
– la présence d’IST (Infection Sexuellement Transmissible)
– le fonctionnement des reins
– proposer un accompagnement communautaire et un entretien autour des pratiques (SPOT Longchamp

A Marseille, plusieurs associations sont là pour vous aider.

Vous avez des questionnements sur le VIH, et sur d’autres infections sexuellements transmissibles  ? Ou vous avez eu un rapport sexuel à risque, et vous souhaitez faire un dépistage ? Vous aimeriez abordez le sujet du VIH, mais vous n’osez pas en parler à votre entourage ?


Des associations sont là pour vous ! 

 

A Marseille, différents lieux d’accueils se tiennent ouverts pour vous accompagner :


Le SPOT Longchamp et CeGIDD Marseille est un Centre Gratuit d’Information, de Dépistages, de Diagnsotics. Ce lieu d’accueil et d’écoute est piloté par l’association Aides Marseille, c’est un véritable centre de santé sexuelle communautaire. Il est ouvert à toute personne vulnérable au VIH : LGBTQI+, perso. migrantes, travailleurs et travailleuse du sexe. Il propose des dépistages du VIH et des IST, la PrEP, et des vaccinations contre les hépatites A et B, HPV (Papillomavirus). En plus, d’autres offres sont disponibles, comme des rendez-vous gratuits avec un addictologue (chemsex etc..), une sexo/psycho et une assistante sociale.

AIDES Marseille propose des actions partout à Marseille, dans les commerces LGBTQI+ toute l’année mais également une permanence de santé sexuelle tous les mercredis de 15h à 18h. Vous pouvez vous y faire dépister du VIH et du VHC et venir récupérer du matériel de prévention.


ENIPSE PACA. Il s’agit d’une équipe nationale d’intervention en prévention et santé. Elle anime la mobilisation d’un réseau de 800 lieux commerciaux LGBT et libertins dans la lutte contre le SIDA et autres IST.


Faites un don pour la luttre contre le Sida !

 

Vous pouvez aider les recherches et la prévention en faisant un don. 

Comment faire un don ?

  • En ligne, sur le site www.sidaction.org ;
  • Par téléphone, en composant le 110 ( gratuit par tous les opérateurs )
  • Par courrier, en adressant un chèque libellé à l’ordre de Sidaction, et adressée à  Sidaction – 228, rue du Faubourg Saint-Martin – 75010 Paris ;
  • Ou encore en effectuant un achat solidaire, toujours sur www.sidaction.org

 

A quoi servent les dons ?

Grâce à vos dons, c’est l’ensemble des programmes de recherches médicales, et des actions des associations qui sont financées, et ce, à part égale. Ainsi, l’ensemble des fonds collectés permet à Sidaction de poursuivre ses engagements en distribuant la moitié des dons pour la recherche et les soins, et la 2nde moitié pour des programmes de prévention et d’aides aux malades, aussi bien en France que dans les pays étrangers.

Pour exemple, en 2014, grâce à la générosité des donateurs, Sidaction a pu distribuer 3,7 millions d’euros à la recherche, a permis de soutenir 116 programmes en France, et a pu financer 87 programmes internationaux pour un montant de 4,4 millions d’euros.