Ce qu’il y a à savoir sur les préservatifs Durex

Ce qu’il y a à savoir sur les préservatifs Durex

Depuis le 10 décembre 2018, la France est invitée à faire l’amour sans risque pour sa santé ! Pour la première fois, des préservatifs peuvent faire l’objet d’un remboursement par la sécurité sociale. Qui peut en bénéficier ? Sous quelles conditions ? D’où vient cette belle initiative en faveur de la lutte contre les infections sexuellement transmissibles (IST) ? Petit tour d’horizon.

 

Lutter contre l’augmentation des IST en France

De 2012 à 2016, le nombre d’IST (Infection Sexuellement Transmissible) déclarées et découvertes a triplé. Lorsqu’elles passent inaperçues ou ne reçoivent pas le traitement approprié, elles peuvent entraîner des complications autrement plus dangereuses pour la vie de chacun.e : sida, cancers ou maladies hépatiques pour ne citer que ces exemples-là.

Pour faire face à ce fléau national ont été mis sur le marché des préservatifs pouvant être remboursés par la sécurité sociale et les mutuelles. Ce sont actuellement les seuls à être remboursés. La marque porte le doux nom Durex. Un avant-goût de paradis ?

 

Comment bénéficier des préservatifs remboursés ?

Si les préservatifs traditionnels sont en vente dans des distributeurs ou des supermarchés, ceux qui sont estampillés du sceau « Durex » ne sont remboursés que sur ordonnance, et donc en pharmacie. Guillaume El Glaoui, président des laboratoires Majorelle (à l’origine de la demande du remboursement de ces préservatifs), estime important le retour du médecin dans le parcours de prévention. «Nous souhaitons […] remédicaliser un produit qui était davantage devenu un gadget sexuel. », explique-t-il.

Cette remarque donne matière à réflexion. Effectivement, quand on passe en revue les publicités télévisuelles ou print pour des préservatifs, c’est surtout le plaisir des protagonistes qui est mis en avant. La voix off ou le slogan n’abordent jamais l’aspect prévention. Même remarque à propos du packaging des produits. 

Plusieurs corps de métiers sont habilités à prescrire les préservatifs Durex. Les médecins bien sûr (incluant généralistes et spécialistes), mais aussi les sages-femmes, et ça, c’est comme le remboursement des capotes, c’est nouveau. Il a d’ailleurs fallu publier un nouvel arrêté ministériel pour qu’elles puissent recommander ce dispositif médical.

Lorsqu’il est prescrit, la Sécurité sociale rembourse 60 % du préservatif. Les 40% restant restent à la charge de l’acheteur et / ou des mutuelles. 

 

 Les 8 IST qui ne seront plus au paradis

 

Le préservatif Durex permet de se protéger contre huit infections différentes :

•  Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH);

•  Le virus de l’Herpès simplex;

•  Le papillomavirus;

•  L’hépatite A, B, C,

•  La syphilis;

• Les chlamydias;

•  La gonorrhée;

•  La trichomonas.

• Condylome génital 

 

Caractéristiques des préservatifs remboursés

La marque Durex bénéficie du logo CE. Celui-ci atteste de la conformité du produit à la norme NF EN ISO 4074. Cette norme assure entre autres aux consommateurs.rices la résistance du préservatrice aux tractions, une quantité de lubrifiant suffisante ou encore l’absence de perforation. 

Durex existe en boîte de 6 préservatifs, vendus 1,30€ (taille classique et XL), en boîte de 12 préservatifs, vendus 2,60€ (taille classique) et en boîte de 24, vendus 5,20€ (taille classique).

 

Le sans faute des laboratoires Majorelle

Le début du grand chelem du laboratoire trouve ses racines en 2012. Déjà à cette époque, l’objectif se résumait à une idée simple (qui semble pourtant faire défaut, le plus souvent) : permettre à un maximum de personnes, de surcroît les plus démunies, de pouvoir se soigner avec les meilleurs traitements, ou au moins les médicaments indispensables. Majorelle signe alors la vente d’Optimizette, la première pilule sans sur-risque thromboembolique veineux remboursée. On estime à 790 le nombre d’accidents évités par an aux femmes grâce à la prise de cette pilule. 

En 2016, mu par la volonté très forte de s’inscrire au cœur d’une démarche citoyenne, le laboratoire Majorelle  lance la pilule du lendemain et occupe alors la première place du podium en matière de contraception. 

On peut constater que les laboratoires Majorelle ne courent pas après l’argent. Ils ne pratiquent d’ailleurs aucun tarif exorbitant. La Sécurité sociale peut les remercier ! Même s’ils ont besoin de moyens, leur satisfaction première se trouve ailleurs : dans la conception de produits originaux ou plus accessibles. Pour preuve : le préservatif Durex est le seul qu’ils proposent.