Déposer plainte suite à une Violence Sexuelle

Déposer plainte suite à une Violence Sexuelle

Une agression sexuelle, quelle qu’elle soit, est toujours une expérience traumatisante pouvant laisser des séquelles psychologiques graves. Nous savons qu’il faut beaucoup de courage à la personne victime d’agression pour surmonter ses sentiments de terreur, de culpabilité, d’incompréhension, de honte et d’isolement et pour oser faire une démarche de plainte.

Comment se reconstruire après une Sanction Judiciaire ?


Cette étape est pourtant nécessaire et participe à sa reconstruction. Au-delà de la simple sanction judiciaire à l’encontre de l’auteur, elle permet de reconnaître la victime en tant que telle en restituant la vérité. De plus, silence et secret protègent les agresseurs. A défaut d’être arrêtés, ceux-ci peuvent poursuivre en toute impunité leurs agressions, mais également étendre leurs actions à d’autres « proies« . Parler permet également d’éviter cela et donc, dans certains cas, de protéger autrui.

 

Il arrive que des victimes n’osent pas révéler ce qu’elles ont subi pressentant la catastrophe familiale imminente que leurs confidences vont entraîner. C’est le cas notamment pour certains enfants qui continuent à aimer leurs parents malgré l’horreur de ce qu’ils vivent au quotidien. L’enfant culpabilise déjà pour ce qu’il a subi et ressent un profond sentiment de honte. Il lui faudra rajouter à cela les difficultés à supporter les conséquences judiciaires que son témoignage engendrera.


Cependant, pour ceux qui n’osent pas parler afin de protéger leurs proches, il faut savoir que dénoncer l’auteur au plus tôt, c’est également lui venir en aide. Cela permet de l’arrêter avant que la gravité ou le nombre de ses agressions ne progressent, lui évitant ainsi des sanctions pénales plus importantes. C’est aussi un moyen de tenter de le « guérir » si la justice lui impose une thérapie.

De plus, depuis quelques années, les pouvoirs publics ont pris conscience de l’importance de l’accueil des victimes. Des efforts importants ont été faits pour la prise en charge de ces dernières par la gendarmerie ou la police. Des services spécialisés ont été mis en place. De nombreux enquêteurs ont été formés à ces problèmes et au recueil de la parole de l’enfant. Dans chaque unité de gendarmerie et de police, y compris les plus petites (comme les brigades de gendarmerie de campagne), des référents « violences sexuelles » ont été nommés et formés sur la base du volontariat afin de venir en aide à leurs collègues confrontés à ce type d’enquêtes.
Ainsi, les interrogatoires parfois douteux du passé, aux conséquences désastreuses, ont tendance à disparaître peu à peu. Les enquêteurs qui vous accueilleront sont des professionnels habilités qui ont déjà travaillé sur des problèmes similaires. Ils essayeront de vous traiter avec tact et respect en prenant en compte vos souffrances.

Parler Soulage ! 

Enfin et surtout, même si le premier pas est le plus dur et qu’il vous paraît impossible à franchir, PARLER SOULAGE ! Cela permet également de mettre en place un processus de reconstruction en vous orientant après la plainte vers les organismes ou les psychologues pouvant vous aider à atténuer votre souffrance. En outre, si les agressions sont toujours en cours, cela permet aussi de les faire cesser en vous protégeant de l’agresseur.
La victime a été l’objet de son bourreau. En déposant plainte, elle reprend une position de sujet, c’est elle qui dorénavant va se trouver en position de force sur son agresseur.