La Cité Phocéenne est l’une des villes les plus connues de France, mais c’est aussi l’une des plus atypiques que l’on puisse visiter, lorsque l’on passe ses vacances dans l’Hexagone. On la connaît pour son soleil éclatant et son ciel bleu autant que pour les frasques de ses supporters de football, pour ses incomparables soupes de poissons comme pour son indémodable anisette, pour son accent chantant comme pour ses minots plongeant du plus haut des rochers bordant la Corniche Kennedy. Elle a servi de décor aux films de Marcel Pagnol comme à ceux mettant en scène cet improbable taxi conduit par Samy Naceri. Mais lorsque l’on parle de Marseille, on ne pense pas forcément à ses street-artistes, et pourtant ils ont à eux seuls donné ses couleurs au centre-ville marseillais et il ne tien qu’à vous de venir en admirer les œuvres les plus diverses.
Le cours Julien, quartier des créateurs
L’une des collines qui dominent le Vieux Port et la célèbre Canebière est surmontée d’un plateau que l’on surnomme la Plaine. Là-haut on trouve trois des places les plus populaires du centre-ville de Marseille : la place Notre-Dame du Mont, avec ses terrasses de café plutôt familiales, la place jean Jaurès (c’est elle que l’on appelle plus généralement la Plaine) et le cours Julien. Ce dernier est une place où les restaurants et les bars accueillent le midi tous ceux qui travaillent non loin et qui souhaitent déjeuner au soleil, puis à la tombée de la nuit les amateurs d’apéritif et enfin une partie des noctambules. Autour de la place, de nombreuses ruelles piétonnes ont leurs murs recouverts de tags mais aussi de magnifiques pièces de graffiti qu ilu iconfèrent une partie de son identité. Il faut dire qu’un an sur deux y est traditionnellement organisé un festival dédié au street-art. On y trouve donc des fresques somptueuses, créées par des street-artistes marseillais, ainsi que ceux de leurs compères qu’ils invitent à chaque sessions pour les accompagner dans les plus belles créations.
Sont à découvrir là l’immense sujet réalisé par le graffeur marseillais Gamo, à l’entré de la rue Bedarride, la splendide ode à la nature que l’on doit à Gütan et Mahn Kloix (connu pour ses œuvres engagées) au bas de la rue Vian, mais aussi les graffitis plus sauvages revendiquées par les membres des groupes très actifs comme le 132 crew avec le talentueux Dire, les TKO et l’illustre Abel, graffeur de la première génération… Une visite guidée du quartier dédiée aux œuvres murales que l’on y voit, est organisée par une guide, sous la houlette de l’Office de Tourisme. Renseignez-vous car cela vaut la peine, tant Alexandra saura vous raconter les détails de l’histoire du graff, pour mieux y replonger celle du Marseille d’aujourd’hui.
La Panier, quartier historique
Si on redescend au pied du cours Julien par l’escalier monumental qui rejoint le quartier de Noailles, on arrive bientôt au Vieux Port et, plus loin, à l’Hôtel de Ville de Marseille. Derrière celui-ci est nichée une autre colline, qui abrita jadis l’ancêtre de la Cité Phocéenne : le quartier du Panier. Mis en avant dans le cinéma contemporain, il est typique d’un quartier méditerranéen, avec ses ruelles praticables seulement par les piétons, tant il est parcouru par des escaliers qui montent et qui descendent, au gré des œuvres des street-art où l‘on reconnaît les collages de visages féminins de Manyoly ou les affiches plutôt comiques de Batch, les lettrages d’Asha et de ses compères du PM crew, actifs depuis une vingtaine d’années sur les murs marseillais et dont le style a résolument marqué le Panier.
En effet avec l’autorisation des habitants de ce quartier populaire, connu pour héberger la Vieille Charité, centre d’art où l’on peut voir chaque année de magnifiques expositions, ils donnent libre cours à une créativité qui mêle les personnages colorés, les animaux fantastiques et les lettres calligraphiées par les artistes qui figurent en haut de l’affiche dans le monde du street-art marseillais : Difuz, Gamo, Joke, Tetal, Macak… Là il ne faut pas manquer le street-art tour organisé d’une main de maître par Arnaud, artiste lui-même et fin connaisseur de ce dédale de petites rues, dans lesquelles il se fera un plaisir de vous emmener, pour vous en faire découvrir tous les secrets. Il sera aussi de bon conseil pour vous guider vers les terrasses les plus agréables du quartier où, en buvant un verre avec lui, vous en apprendrez encore davantage.
Street Part est un concept qui est à Aix-en-Provence !
Street Part est une galerie Aixoise qui développe un nouveau concept dédiée à l’Art Urbain.
Le Concept de Street Part :
L’artiste travaille crée et fait un street art et il réalise son oeuvre sous l’œil de caméras. Ainsi, à l’issue de la semaine, chaque toile dispose, sur son certificat d’authenticité, d’un QR Code permettant de visionner la vidéo « Time lapse » du processus de création de l’oeuvre.
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