Attention, coincés s’abstenir ! Vous risqueriez de vous faire emporter malgré vous par la rafale humoristique de ce jeune talent : Ya Nick.
A l’occasion de sa performance sur les planches du mythique Quai du rire à Marseille, nous avons rencontré le jeune homme originaire d’Istres. A la question « peut-on rire de tout », le jeune homme à la punchline acerbe et aux 1000 personnages excentriques répond oui, absolument oui, mais il n’a pourtant pas besoin de le dire : son attitude parle pour lui. Portrait d’une étoile montante.
Venu au monde « handicapé, bègue, homosexuel avec un physique d’arabe » comme il le dit lui-même, Ya Nick, ou Yannick Stref de son vrai nom décide très tôt de transformer ses « défauts » en force. Rire et faire rire devient rapidement le sens de sa vie : « à la maternelle les enfants se moquaient souvent de moi, j’ai compris que l’humour était la clé pour que les gens ne voient plus le handicap, mais la personne ».
Certains naissent noirs, blancs, grands ou petits. On peut dire que Ya Nick, lui, est né humoriste, même si comme dans toute ascension, il a fallu une rencontre décisive, pour affirmer ce choix : dans le cas de Ya Nick, il s’agit de Nawell Madani, pour laquelle il nous confie sa gratitude toute particulière : « j’ai rencontré Nawell Madani, qui m’a écrit mes premières « 5 minutes » avec pour mission de faire mon expérience sur les scènes ouvertes de Paris. Par la suite elle m’a laissé prendre mon envol. Et pour la première fois j’ai voulu m’accrocher à mon rêve : devenir un vrai artiste, comme Elie Kakou, que j’admire ».
La suite est une succession de spectacles, d’écriture, de chorégraphiques endiablées sur fond de Madonna (l’une de ses grandes inspirations avec Naomi Campbell et de rires : et tous ces efforts ont débouché sur le spectacle actuel, « Ya Nick fait son show », qui passera notamment par la salle de spectacle du Quai du rire, et nous remercions la boite de nuit marseillaise The New Cancan, tenue par Monsieur Michel Piacenza.
« C’est un spectacle qui parle de ma vie et qui peut parler à tout le monde. Les difficultés qu’on rencontre que ce soit dans une famille ou dans la vie. Je suis l’auteur du spectacle mais je travaille aussi avec Johann Berton mon manager » : sa présence scénique survitaminée, ses nombreux personnages fous et attachants ainsi que son sens de la répartie unique en font un show à mourir de rire, quel que soit votre âge, votre sexe ou votre appartenance sexuelle.
D’ailleurs Ya Nick ne revendique pas particulièrement son homosexualité, mais plutôt sa liberté d’être lui-même. Son spectacle est une invitation à chacun d’en faire autant : « En tant qu’humoriste gay, ce que j’assume totalement, j’espère pouvoir faire avancer les choses à travers mon spectacle et surtout changer les mentalités des gens. Je reçois beaucoup de messages de jeune gays sur les réseaux sociaux qui me remercient d’être moi-même et d’assumer pleinement mon homosexualité. Je ne revendique rien je dis simplement d’être soi-même ».
Une simplicité et un naturel qui font du bien, ces temps-ci !
Félicitation !